[Alimentation] Ne soyez plus consommateurs, soyez « gaceur »…

… et dites «gaqueur» ! Votre interlocuteur comprendra certainement que vous participez à un «Groupe d’Achat Commun» (GAC) et que vous privilégiez une alimentation de qualité, de saison, achetée à des producteurs de proximité que vous connaissez. A Bruxelles, on parle aussi de « GAS », «Groupe d’Achat Solidaire».
S’inscrire dans l’histoire et sur la planète …
Le mouvement est lancé depuis de nombreuses années. Il a débuté au Japon, semblet-il, peu après la guerre. C’est alors que des mères, inquiètes de l’alimentation de leurs enfants, se sont réunies pour acheter la production d’un agriculteur proche de leur lieu de vie. Les Teiki, c’est-à-dire «l’alimentation avec le visage du fermier» étaient nés.
La France, elle, connaît des AMAP,
«Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne». Un groupe s’associe à un agriculteur en lui achetant préalablement sa production. Les deux parties se mettent d’accord sur les prix, les quantités souhaitées, la périodicité. Cela permet au producteur de mettre toute son énergie dans son métier, ne devant plus s’inquiéter d’écouler sa marchandise.
Aux Etats-Unis, c’est au milieu des années 80 qu’un premier groupe de ce genre est né, mais le «mouvement» existe aussi au Brésil, en Angleterre, au Danemark, en Allemagne, en Suisse, au Canada, nourrissant des centaines de familles.
… mais se nourrir localement
S’il est bon de savoir que sur toute la planète, des individus comme nous se posent des questions sur ce qu’ils mangent et sur leur mode de consommation, vous l’aurez compris, les GACs sont une affaire de proximité.
Faire partie d’un GAC, c’est avant tout souhaiter se nourrir au plus près de chez soi. La multiplication des kilomètres parcourus par l’alimentation industrielle asphyxie notre planète et cultive le non-sens.
Faire partie d’un GAC, c’est choisir une alimentation de qualité, bio le plus souvent. Marre de l’alimentation industrielle, uniformisée, insipide ou carrément infecte, produite au détriment de l’environnement à grand renfort de pesticides et d’engrais !
Faire partie d’un GAC, c’est encore mettre un visage sur ceux qui nous nourrissent et leur signifier l’importance de leur rôle dans notre société.
C’est enfin l’occasion de se rencontrer d’une manière conviviale et de travailler ensemble à un projet commun où chacun est invité à apporter sa pierre à l’édifice.
Et à Mont-Saint-Guibert ?
En octobre 2007, un GAC guibertin a vu le jour sous l’impulsion de la locale de Nature et Progrès du Brabant Ouest et actuellement une quarantaine de familles en font partie.
Différents produits de qualité biologique sont proposés (légumes, viande, jus de pomme, œufs…) la plupart du temps d’origine wallonne, de manière à favoriser une agriculture de proximité.
L’essentiel se situe cependant dans la qualité des liens créés entre les membres du GAC ainsi que ceux qui les lient à « leurs » producteurs !
Pour tout renseignement : brabantouest@natpro.be ou
www.natpro.be