[Urbanisme] Les papeteries – réunion préalable du 22 septembre 2011
Comme bon nombre d’habitants de Court-Saint-Étienne et de Mont-Saint-Guibert, plusieurs membres de la locale Écolo ont participé à la réunion préalable à l’étude d’incidence pour le projet du site des Papeteries. Il s’agissait pour les personnes présentes de pouvoir exprimer leurs questions et préoccupations après l’exposé du projet non finalisé, nous sommes effectivement au tout début du processus du permis d’urbanisation. Paradoxalement, alors que la majorité des logements se situeront sur le territoire guibertin, la réunion se tenait à Court pour la simple raison que la superficie du site se répartit à plus de 50 % sur cette commune.
Après l’exposé de la procédure pour le dépôt des remarques éventuelles (*) et une présentation du promoteur GINGKO, nous entrions dans le vif du sujet.
Six mois furent nécessaires pour connaître exactement à quoi ressemblait le site : les zones polluées, le trajet de l’Orne sous les dalles des anciennes papeteries, la nappe phréatique… La mauvaise qualité du terrain a conduit les auteurs de projet à proposer de maintenir tant que faire se peut une partie des 12.000 m² de dalles existantes pour y reconstruire de nouveaux bâtiments par-dessus. Une décharge sauvage de 3.000 m² a été découverte, celle-ci devra être intégralement évacuée. Une zone de résidus de l’activité des papeteries (les « pulpes ») a également été localisée. Cette zone sera maintenue, il s’agit de craies en principe inertes.
Le projet consiste principalement à construire des logements (4 façades, 3 façades, maisons mitoyennes et immeubles à appartements) soit, 247 sur Mont-Saint-Guibert et 52 sur Court-Saint-Étienne, pour une densité moyenne de 31 logements à l’hectare. Des bâtiments d’une hauteur moyenne à faible sont prévus en bordure de la rue Auguste Lannoye tandis que des immeubles (rez + 3 + toit) seront construits à l’arrière du site. Une petite surface commerciale et une crèche sont également proposées. Le projet fait la part belle aux espaces publics, citons notamment la « coulée verte » qui n’est autre qu’un sentier pour cyclistes et piétons, en relation avec le parc de Hayeffes. Pas moins de 300 mètres de mode doux situés à 80 mètres à l’intérieur du site parallèlement à la rue Auguste Lannoye. On parle aussi de réorganiser le parking de l’école (situé du même côté) et de remettre le pont en état.
Voici en quelques lignes les principales remarques et propositions des habitants :
- Comme on pouvait s’en douter, les observations ont porté sur l’accroissement du trafic estimé à 420 véhicules. Comment gérer ce charroi supplémentaire aux heures de pointe et par exemple lors de la traversée du quartier de Beaurieux à proximité immédiate de la N25 ? Les zones de parking ont également fait l’objet de nombreuses questions. Une sérieuse étude de mobilité devra accompagner le projet.
- L’Orne et ses crues furent largement commentés. Les habitants se sont montrés fort intéressés par l’opportunité de remettre la rivière à ciel ouvert, certains ont proposé de réserver une partie des espaces verts en zone inondable. Là encore, une étude approfondie permettra de vérifier si le pertuis existant de l’Orne se révèle suffisant pour amortir les crues, une hypothèse que défendent les promoteurs.
- Aux yeux de l’assemblée, la « coulée verte » devrait se prolonger par un sentier le long de l’Orne en passant derrière le centre sportif pour permettre aux nouveaux habitants de rejoindre le centre guibertin en toute sécurité. De même, ce chemin devrait se poursuivre sur Court au-delà du site des papeteries. La bien nommée « coulée verte » prendrait alors tout son sens et permettrait de relier les deux communes en mode doux.
- Le gabarit des immeubles de fond et les aménagements des espaces publics ont aussi été évoqués, il ne faudrait pas que le projet propose un environnement résolument urbain. Mont-Saint-Guibert souhaite rester une commune semi rurale. Quid aussi de la gestion des espaces verts quand on sait qu’aucune des deux communes ne veut prendre à sa charge leur entretien ? Une gestion qui pourrait revenir aux copropriétés privées.
(*) Les remarques peuvent encore être formulées par écrit jusqu’au 7 octobre 2011 aux collèges des deux communes concernées, les documents n’y sont cependant pas consultables.